jeudi 2 octobre 2014

C'est toujours les mêmes qui casquent


à commencer aujourd'hui par les familles

Pour réduire le trou de la sécurité sociale, le gouvernement, dit socialiste, a annoncé de nombreuses mesures concernant la politique familiale : division par trois de la prime de naissance à compter du deuxième enfant et une nouvelle répartition du congé parental, baisse des aides à la garde d'enfant, réduction de la majoration pour l'âge et économie sur la santé.

Dans le même temps, la Cour des Comptes, dirigée par un socialiste, Didier Migaud, dans un rapport accablant dénonce la fraude patronale qui avoisinerait les 24 milliards d'euros en 2013 alors que le déficit global de la sécurité sociale n'est que de 16 milliards.

Oui, vous avez bien lu !

Le patronat abuse de la sous-traitance en cascade, de faux statuts de travailleurs indépendants, du travail au noir, de financements occultes, du statut de travailleurs européens ( 7500 en 2000 et 210 000 en 2013 ), en un mot il se comporte comme un réseau de malfaiteurs mais s'il payait normalement son dû : la sécurité sociale serait excédentaire de 6 milliards d'euros.

De plus, la Cour des Comptes avoue que par insuffisance de moyens, elle n'a pas la possibilité de contrôler tous les secteurs d'activité.

Pour ajouter à l'iniquité, le taux de recouvrement de la fraude patronale est de 1,5 %, à comparer à celui de la fraude aux prestations familiales, dénoncée avec vigueur par la droite et par des moralistes de gauche, qui est récupérée à 90 %.

Il faut ajouter à ces malhonnêtetés la fraude fiscale qui représente plus de 50 milliards d'euros.

Des chiffres qui donnent le vertige aux salariés pauvres qui perçoivent un smic que le patronat veut encore réduire.

Pour terminer, un petit détour par le site de la sécurité sociale sur le web, où l'on peut y lire :
« Nous avons deux missions principales :
  • aider les familles dans leur vie quotidienne,
  • développer la solidarité envers les personnes vulnérables.
Nos valeurs sont : l'équité, la solidarité, la neutralité ».

Vous avez bien compris, les mesures sont à sens unique, le gouvernement, dit socialiste, n'a pas envisagé des mesures drastiques pour faire payer au patronat ce qu'il doit.

On croit rêver, n'est-ce pas ? Alors pourquoi gardons-nous le silence et ne réagissons-nous pas ?



Jean-Claude VITRAN et Jean-Pierre DACHEUX

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