mardi 16 juillet 2013

Vive la crise !


Le 7 juillet, nous avons observé la répartition du patrimoine à l'échelle mondiale, aujourd'hui, observons ce qui se passe en France.

La richesse cumulée des 500 plus importantes fortunes françaises est de 330 milliards € - pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces grands chiffres, cela représente environ 2 165 milliards de nos francs d'avant l'euro - des sommes qui donnent le vertige surtout lorsqu'on les compare au 33 milliards € que les 2 600 000 smicards (1) toucheraient par an s'ils ne travaillaient pas souvent à temps partiel (2).

330 milliards pour 500 familles riches contre 33 milliards pour 2 600 000 familles de smicards .

La richesse cumulée des 500 riches n'a jamais été aussi élevée, elle a quadruplé en 10 ans et représente 16% du PIB de la nation, mais surtout 10 % du patrimoine financier des 66 millions de Français « soit un dixième de la richesse entre les mains d'un cent millième de la population française. »

La fortune des dix premiers du classement s'est accrue de 30 milliards en 12 mois. À eux seuls ils représentent 135 milliards € soit 40 % du total et quatre d'entre elles figurent parmi les dix plus grosses fortunes d'Europe.

Des chiffres édifiants !

Le Président de la République a raison de dire comme il l'a annoncé le 14 juillet à l'observation de ces chiffres que nous sortions de la crise. Nous n'avons tout simplement pas les mêmes référentiels d'appréciation.

Depuis la Constitution de 1793, et la Constitution de 1958 le confirme dans son préambule, la devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité », et son principe est : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Partant de ce postulat gravé dans le marbre, l'égalité serait donc une des valeurs phare de notre République. Pourtant, les chiffres mentionnés au début du texte infirment cet axiome.

Sans égalité, il n'y a pas de démocratie.

Ce favoritisme de la classe fortunée était le crédo de l'ancien président de la République, mais nous avons, justement, changé de président pour changer de politique.

Des décisions pour une plus juste répartition des richesses de la Nation sont indispensables.

Il est temps que les dirigeants de notre pays en prennent conscience et mesurent l'étendue des carences démocratiques et des injustices dont la majorité des citoyens est victime.

La patience du peuple a des limites.


(1) En 2003, le smic était à 7.19 €/h, en 2013 à 9.43€/h soit une augmentation de 2.24 €/h soit seulement 31 % 
(2) Les chiffres mentionnés proviennent de l'hebdomadaire « Challenges » et de l'INSEE.


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux

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