mercredi 25 mai 2011

Pousser le vieux monde vers la sortie

Vers une orientation tripolitique.

Trois questions seront au cœur de la prochaine élection présidentielle même si ce ne sera pas celles qui seront mises en avant.

L'électricité et la bombe nucléaires dans la même impasse

La première concerne la « sortie du nucléaire civil et militaire ». Il y va de la survie de l'humanité. Va se déployer la conscience qu'il n'est pas de nucléaire civil indépendant du nucléaire militaire, en France, certes, mais ailleurs aussi, et pas seulement aux USA, en Chine, en Iran, en Israël, au Pakistan, ou en Russie... Ce sera une longue et difficile aventure mais l'espèce humaine n'a pas le choix. L'entrée dans l'âge de l'énergie renouvelable a commencé.

La croissance des profits à l'encontre la croissance de nos vies !

La seconde concerne la « sortie de la croissance », de son idéologie productiviste, de son illusion sur la possibilité d'avoir toujours plus dans un monde limité, de son enfermement dans une société violemment inégalitaire. Ce qui était tabou, voire ridicule, il y a seulement encore quelques années, progresse de plus en plus, au fur et à mesure que le système et le modèle capitalistes montrent des signes de faiblesse... croissants ! L'entrée dans l'âge de la sobriété et du partage va commencer.

Libérons la République

La troisième concerne la « sortie de la 5ème République ». La Constitution de 1958 amendée en 1962, voulue, par De Gaulle, monarchique et populaire, a été totalement trahie depuis que la cohabitation, puis la réduction du mandat présidentiel à 5 ans, (précédant les élections législatives et les liant au chef de l'État), l'ont transformée en un régime bipartite, une monocratie à visage parlementaire, appuyée sur une oligarchie bien installée. L'entrée dans l'âge de la République authentique va-t-elle commencer ?


Il est temps d'y penser...!

La démocratie a été mise à mal et n'a cessé de régresser sous l'effet de cette triple domination.

Oui, la démocratie est mise à mal, en France, depuis des décennies, du fait de l'économie fondée sur une énergie nucléaire ultra centralisée et ayant servi de fondation à l'idée d'une France restée grande puissance industrielle, militaire et diplomatique.

Oui, la démocratie est mise à mal, en France, par le retour de privilèges, plus profonds que ceux auxquels il fut renoncé, en 1789, qui interdisent le partage des richesses et qui concentrent le pouvoir entre les mains de financiers en capacité de peser sur les dirigeants de tous les États. Les menaces qui pèsent sur la nourriture de plus de sept milliards d'humains, à cause des désastres climatiques engendrés par une véritable prédation de la nature, ne sont pas pris en compte et nulle élection n'est actuellement à même de remédier à cet acharnement à s'enrichir sans se soucier des conséquences qui en résultent pour la majorité des humains.

Oui, la démocratie est mise à mal, en France, par le présidentialisme qui s'est installé dans l'esprit de tous les dirigeants politiques en place, ou se préparant à prendre cette place. Le cumul des mandats, les modes de scrutins personnalisés et majoritaires, la hiérarchisation totale des pouvoirs, la réduction des citoyens au niveau d'une simple opinion mesurée par sondages..., de multiples signes du refus du partage des pouvoirs politiques et économiques sont là, sous nos yeux.

Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

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