mardi 15 mars 2011

Vers un manifeste pour une tripolitique

Nous vivons un début de siècle bouleversant. Dans les trois domaines décisifs en politique, (la démocratie, le social et l'environnement), la donne a changé. On ne peut d'ailleurs plus s'en tenir à ces vocables généraux. La politique, l'économie et l'écologie sont entrées dans le débat, donc en dialogue, en interagissant l'une sur l'autre.

Les revendications de la révolution arabe ont élevé d'un cran les exigences démocratiques et "l'oligarchie, ça suffit" écrit Hervé Kempf.



Le social, (salaires, retraites, dépendance) ne dépendant que de l'économie, et cessant d'être fondé sur la solidarité, ça suffit...


L'environnement (nucléaire, climat, pesticides...), réduit à une limitation des risques écologiques, ça suffit !



Nous sommes convaincus qu'est venu le temps des grandes ruptures, constitutionnelle (la Ve République a épuisé ses possibilités ; elle est antidémocratique), systémique (le capitalisme est une piraterie, une barbarie qui détruit autant la civilisation que la nature), écosophique (l'énergie nucléaire, le dogme de la croissance vont sortir du champ des sociétés humaines).

Ce tripode politique sur lequel fonder une autre société humaine s'est construit peu à peu. Il n'est pas reconnu par les élites qui se sont installées dans un prêt à penser qui retarde mais qui reste dominant. Des événements, cruels et s'accélérant, font évoluer les analyses. Nous voulons apporter notre contribution à ce renouveau de l'affirmation égalitaire et fraternelle qui, seule, peut épanouir la liberté. Rien n'embellit et ne dynamise davantage l'action politique que l'organisation du partage à échelle planétaire.

Nous nous proposons de lancer, à notre place et à notre mesure, un débat visant à solidariser la politique du partage d'un bout à l'autre de la vie, l'économie de la juste sobriété d'un bout à l'autre de la planète, et l'écologie de la maîtrise de l'énergie et d'une exploitation des richesses terrestres qui ne les épuise pas.




Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran

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