lundi 15 novembre 2010

Monarchie ou partidocratie : c'est la même chose, la monocratie !

Retour à l'État RPR ? Mais en sommes-nous jamais sorti ?


De Gaulle, qui fustigeait le "régime des partis", a eu besoin du sien pour asseoir son pouvoir personnel. Tout au long de la Vème République, les pseudos gaullistes n'ont pas affaibli les partis mais renforcé le leur. Au reste, les seuls partis qui étaient visés étaient ceux qui, sous la IIIème et IVème République, exerçaient leur pouvoir dans le cadre parlementaire. Ce qui était en question, et qui l'est toujours, c'est la présidentialisation du régime politique français. tant qu'on n'en sortira pas la même cause engendrera les mêmes effets : un Chef incontesté dirigeant un parti à sa botte (dans le passé on disait parti-godillot).

Le remaniement ministériel n'aurait aucun intérêt s'il ne faisait pas apparaitre en quoi le Roi est nu ! Exit l'ouverture à "gauche". Exit l'ouverture "au Centre". Exit le ministre des affaires : Woerth, qui ne pourra même plus servir de fusible. Exit la diversité colorée de la belle Rama Yade. Exit la fausse rebelle Fadela Amara. Exit le Ministère de Intégration et de l'identité nationale tout entier... Tout est resserré autour des fidèles du petit prince. Juppé revient : il a faim de pouvoir et le temps lui est compté. Etc... UMP ou RPR, c'est tout un : c'est le retour aux formules qui gagnent, à la centralisation du pouvoir non plus seulement autour d'un homme, mais autour d'un clan. On rentre dans les clous de la Vème République. L'Élysée vaut bien une "grand'messe gaullienne".

Il faut à l'équipe factieuse qui dirige le pays depuis des décennies quelques bouées de sauvetage. Si le pneu présidentiel actuel continue à faire du vent et donc à se dégonfler, on l'enverra au garage et on sortira soit Fillon, soit Juppé... L'élection de 2012, pour la droite de droite est en train de se jouer à présent. L'hyperprésident ressemble à la grenouille de La Fontaine qui a voulu se faire aussi grosse que le bœuf. Il risque d'en crever !

http://blogperso.univ-rennes1.fr/arthur.charpentier/public/perso/la-fontaine-grenouille-boeuf.PNG

Impossible pourtant, constitutionnellement, de devenir un hypoprésident face à un hyper Premier ministre ! Dans les coulisses des "palais de la République", ceux qui les habitent vont aiguiser leurs couteaux. Il leur reste quelques mois pour faire illusion et faire émerger un personnage politique nouveau. Sera-ce le même, maquillé, relooké, encadré, ou un autre qui plairait davantage aux véritables maîtres de l'État : les banquiers et les grands entrepreneurs (car De Gaulle est politiquement mort et la politique de l'État se fait bel et bien à la corbeille...).

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