dimanche 26 septembre 2010

Une société déshumanisée, primaire et inculte.

Le monde occidental se vante d’être un monde civilisé, de raffinement et de savoir-vivre. Les USA en font partie. Pourtant, aux USA, dans l’état de Virginie, le bourreau a assassiné Teresa Lewis.


Le bourreau ou le juge qui envoie quelqu'un qui porte un nom -ici Teresa Lewis- vers la mort n'est pas plus humain que l'assassin !

Cette femme avait été condamnée à être exécutée pour avoir laissé la porte de la caravane où elle vivait, ouverte pour que ses deux complices y pénètrent et tuent son mari et son beau-fils, afin d'empocher les assurances-vie.

Elle a été la seule des trois protagonistes à être condamnée à mort pour des meurtres qu’elle n’a pas physiquement commis. Ses deux complices, qui
ont exécuté les deux victimes, ont été condamnés à la prison à perpétuité. Le tribunal avait pourtant reconnu qu’elle était dotée d’un QI de 72, (la limite de la déficience mentale - en deçà de laquelle la cour suprême interdit les exécutions - est fixé à 70) ! Elle est la 12ème femme exécutée aux Etats-Unis depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976. Dans le même temps, 1 215 hommes ont été mis à mort, dont 107 en Virginie, État le plus "actif" après le Texas. Elle est également la première femme exécutée en Virginie depuis... 1912.

Qu’elle soit débile mentale ne change rien à l’affaire car une nation qui pratique la peine de mort est une nation barbare. Cette nation se pense civilisée car elle emploie des techniques de mort douce, tranquille, par injection mortelle. Cette hypocrisie est le comble de la perversité.

Nous avons décidé de vous tuer, mais vous aller mourir tranquillement, « humainement », comme le chien qu’on euthanasie. Mais sait-on ce qui se passe dans la tête des condamnés à mort ? Sait-on quelles tortures ils endurent avant leur exécution qui peut avoir lieu de longs mois, sinon plusieurs années après la condamnation ?

Des journalistes ayant assisté à l'injection mortelle ont indiqué que Teresa Lewis semblait nerveuse et effrayée en entrant dans la salle où s'est déroulée l'exécution. On est tout de même rassuré car le porte-parole des autorités pénitentiaires de l'État de Virginie a affirmé : « Il n'y a pas eu de complication », en ajoutant avec un cynisme confondant : « Peu de temps avant l'injection, elle a pris une douche, puis son dernier repas, constitué de poulet, haricots verts, gâteau au chocolat et tarte aux pommes ».

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Dis moi comment tu traites les prisonniers, je te dirai dans quelle civilisation tu vis.

C’est une nation de brutes et d’arriérés que cette nation qui pratique encore sur son sol « l’assassinat d’État » et qui veut donner des leçons à l’Iran parce qu’elle veut faire périr une femme adultère par lapidation.

Il est vrai que cette nation qui ne reconnaît pas sa responsabilité à Hiroshima et Nagasaki, qui généralise le port d’armes, qui construit sur sa frontière avec le Mexique un mur de 3200 kilomètres, qui pratique couramment la torture et a inventé GUANTANAMO, n’a pas beaucoup à apprendre des autres nations barbares.

L’hyper technologie ne rime pas avec la civilisation ; une société pour qui la vie n’est pas une valeur sacrée et pratique la peine de mort n’est pas une société civilisée.

C'est une société déshumanisée, primaire et inculte.

Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux

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