samedi 28 août 2010

Une économie point économe...


Esapce Particulier


Pour le libéralisme économique, il n'y a pas de petites économies. La poste, service public, a été sacrifiée à la déesse croissance et au dieu profit. Pour ces deux divinités consuméristes, adulées par l'occident, il n'y a pas de petites économies, surtout quand elles sont réalisées sur le dos du payeur / consommateur.

La petite vignette ci-dessous, vous le confirmera sans doute.


Quand les PTT nous appartenaient – tiens, au fait, avez vous touché quelques royalties après la vente de notre patrimoine commun, sous forme de déduction d’impôt, par exemple ? – le courrier pouvait être réacheminé gratuitement jusqu’à une autre adresse. Depuis le 1er juillet c’est terminé, il faut ré-affranchir la missive.

Plus fort encore, comme la poste est aussi une papeterie, elle fait l’article pour des enveloppes, mais c’est aussi une banque, une compagnie d’assurance, une agence de voyage, etc.

Bien sûr, dans le cas qui nous intéresse, cela représente des petites sommes, mais c’est un grignotage d’avantages acquis au dépend des plus pauvres sans que nous ayons à donner notre avis. C’est aussi vrai pour EDF, pour Gaz de France, pour la distribution d’eau, cela le sera bientôt pour la SNCF, la RATP et l’école.

C’est particulièrement révélateur de l’esprit de la société dans laquelle nous nous enfonçons, celle de l’économiste Hayek, où tout doit être rentable et générer du profit, où il n’existe que le marché et la libre concurrence, où les plus pauvres, les plus précaires sont rejetés et considérés comme des losers dont la société n’a pas à assumer la malchance d’être nés du mauvais côté de la rue.

Bref, une société où l'Être humain n’est plus qu’une chose, voire une marchandise, reconnue seulement par la valeur de sa capacité de consommation. Et c’est la société vers laquelle le pouvoir actuel nous entraine.

Est-ce vraiment ce que nous voulons ?

http://www.lsdh.ch/wp-includes/images/lsdh/Logo_ligue_des%20droits%20de_l_homme_web.jpg
Ne nous laissons pas faire !


Jean-Claude Vitran et Jean-Pierre Dacheux

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