jeudi 3 septembre 2009

Thomas Jefferson avait-il tout prévu?



Thomas Jefferson, troisième président des USA a-t-il, oui ou non, écrit , en 1802 (!), les lignes suivantes au secrétaire au Trésor de l’époque, Albert Gallatin :"Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les instituions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis"?



Abraham Alfonse Albert Gallatin (1761-1849), secrétaire au Trésor de 1801 à 1813,
professeur de français à Harvard et fondateur de l'Université de New York en 1831.


Sur internet, depuis plus de six mois, cette citation revient constamment, mais les sources d'où sont extraites ces phrases ne sont pas précisément fournies, si bien que certains se demandent s'il ne s'agit pas d'un faux! Cela mérite examen, en effet, parce que cette prise de position, si prémonitoire, émanant de l'un des pères fondateurs de la Constitution des États Unis d'Amérique, serait tout à fait bouleversante!

Ce que dit le Président Jefferson, au début du XIXe siècle, "colle" à notre actualité de façon extraordinaire et nous rappelle que le rapport aux banques privées fait non seulement partie de la politique américaine (et de la nôtre) mais n'est sans doute pas pour rien dans la mort de deux autres Présidents : Abraham Lincoln, tué à Washington, le 14 avril 1865, par John Wilkes Booth, (sans cause élucidée), et John Fitzgerald Kennedy assassiné un siècle plus tard, (et le mystère de sa mort n'est toujours pas totalement dissipé).

Le président Lincoln, qui avait percé à jour le jeu des Rothschild refusa de se soumettre au diktat des financiers européens et, en 1862, il obtint le vote du Legal Tender Act par lequel le Congrès l’autorisait à revenir à l’art. 1 de la Constitution signée à Philadelphie, en 1787, lequel stipulait dans son article 1, section 8, § 5 : "C’est au Congrès qu’appartiendra le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur". Lui aussi, Lincoln, avait dénoncé les banquiers : "Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix - et conspire contre elle dans les temps d’adversité. Il est plus despotique qu’une monarchie, plus insolent qu’une dictature, plus égoïste qu’une bureaucratie. Il dénonce, comme ennemis publics, tous ceux qui s’interrogent sur ses méthodes ou mettent ses crimes en lumière. J’ai deux grands ennemis : l’armée du sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis ». « Je vois dans un proche avenir se préparer une crise qui me fait trembler pour la sécurité de mon pays. […] Le pouvoir de l’argent essaiera de prolonger son règne jusqu’à ce que toute la richesse soit concentrée entre quelques mains."


Abraham Lincoln (1809-1865)

Le Président Kennedy, le 4 juin 1963, signait l’Executive Order n° 11110 par lequel le gouvernement retrouvait un pouvoir inscrit dans la Constitution, celui de créer sa monnaie sans passer par la Réserve Fédérale. Le Président Kennedy fit imprimer 4,3 milliards de billets de 1, 2, 5, 10, 20 et 100 dollars. Les conséquences de l’Executive Order n° 11110 étaient énormes. En effet, d’un trait de plume John Fitzgerald Kennedy était en passe de mettre hors jeu tout le pouvoir que les banques privées de la FED s’étaient arrogées depuis 1816 et qu’elles détenaient officiellement, depuis 1913. L’assassinat de Kennedy mit fin à cet dispositif politique, abrogé par le Président successeur, (ce fut sa première décision).


John Fitzgerald Kennedy (1917-1963)

On trouve, sur un site catholique, une analyse impitoyable de l'histoire du système bancaire et monétaire :
http://www.alleluia-france.com/offres/gestion/actus_251_3914-1/la-verite-sur-le-systeme-monetaire-et-bancaire.html


Au sujet de la «crise financière», deux lourds ouvrages sont parus aux USA, ces mois derniers, The dollar-crash par Ellen Brown et The Creature from Jekyll Island, par Edward C. Griffin. Les deux auteurs arrivent à la même conclusion : la crise financière aboutira à une crise du dollar.

La présentation de ces livres se trouve sur :
http://www.alterinfo.net/L-argent-gouvernemental-et-l-etalon-or-dans-le-mouvement-de-reforme-financiere-americain_a31350.html

Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran.

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