samedi 22 novembre 2008

Deux PS renvoyés sur les roses...


Deux fleurs ne font pas un bouquet...

42 voix, voix, nous dit-on, sépareraient Martine de Ségolène! Une broutille.
50,02% contre 49,98%. Un rien.
Manuel Vals aurait-il, cette fois, mal choisi son camp?
Il s'enflamme : "nous ne nous laisserons pas voler la victoire!"

Le score n'est pas seulement serré : il est si comprimé qu'il est inutilisable.
Inutilisable, mais aussi inutile : le PS s'est déchiré. C'est fait.
Le nous l'emporte, de justesse, sur le je, mais ce nous est bien impuissant!
Martine voulait faire échec à la personnalisation de la politique. Et pourtant...

Sa désignation par les militants était une présidentialisation du parti,
inventée par Jospin, dans la logique des législatives placées en second...
Et qui soutenait cette candidate, hostile à toute personnalisation ?... Jospin!
Martine Aubry vit une contradiction insurmontable!

Ségolène Royal, quant à elle, a rejoué et reperdu.
"Dites non au : tous contre Ségolène!"
"Dites oui à l'avenir contre le passé!"
"Dites oui aux jeunes contre les vieux!"...

"Dites oui à l'ouverture contre la fermeture" (au centre)!
"Dites oui aux modernes contre les ringards!"
De tels mots d'ordre, propagés par des loups, jeunes ou pas,
auront été d'une démagogie souvent efficace, mais..., échec!

Ces propos étaient globaux, simplificateurs et diviseurs.
Une division accomplie, réussie, et qui a été bien mesurée : 50% pile!
Cette logique devrait donc conduire à la scission.
Un parti coupé en deux parties égales ne fonctionne plus.

Mais... on n'abandonne pas un navire en état de marche, les cales pleines,
et qui n'est pas près de couler bien qu'il parte à la dérive, puisqu'il flotte,
sans pilote, mais non sans matelots-militants pleurant de rage,
entrainés dans les courants vers les eaux les plus tumultueuses qui soient.


Alors, nous assistons à ce long et lent désastre,
résignés pour certains, avec espoir pour d'autres.
Car, pas plus à Marseille qu'ailleurs le PS ne pourra, désormais, boucher le port.
Rendus à eux-mêmes, les citoyens pourront-ils gagner le grand large ?


Vers l'océan de la politique

Jean-Pierre Dacheux et Jean-Claude Vitran


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