vendredi 8 août 2008

Justice et justiciables



J’aurais voulu n’avoir qu’à exprimer mon écœurement devant la farce “ médiatico-commercialo-politique ” du mois : les jeux olympiques de Pékin. Malgré les oracles, numérologues et autres farfelus qui prétendent que le 08.08.08 est riche de promesses, je crains que ces jeux n’aient un arrière goût des Jeux de Berlin 1936. Allons, ne jouons pas les Cassandre…

Ma préoccupation du jour se porte plutôt vers un banal fait divers, dramatique bien sûr, mais un banal fait divers tout de même. A Bonifacio, une pierre, lancée dans le vide, a tué un bébé dans les bras de sa mère.

Bien entendu, ma pensée va d’abord vers les parents de ce malheureux bébé à qui la vie vient d’être enlevée; mais, ensuite, vers les deux gamins, auteurs du jet de pierre, dont la vie vient d’être anéantie !

Quoi de plus commun que des adolescents qui jettent des pierres dans le vide sans se soucier de ce qui se passe en dessous. Que celui qui n’a jamais fauté…

Au-delà du fait divers, dramatique, ne faut-il pas nous interroger ?
- Les adolescents responsables de ces faits, qu’ils ont d’ailleurs reconnus, doivent être poursuivis et sanctionnés. Certes.
- La sanction doit être proportionnelle à la hauteur de leur acte : jeter des cailloux. Mettre ces jeunes en prison est disproportionné, et ne sert en rien le cours de la justice. Est-il vraiment nécessaire d’obérer définitivement l’avenir de ces adolescents, sans histoire, car la prison laissera sur eux des traces ineffaçables. La prise de conscience des conséquences de leur acte est certainement déjà très lourde à porter.
- La justice est rendue au nom de tous les citoyens, et les magistrats ne font qu’appliquer les lois votées par nos représentants au Parlement. Ces lois et leurs sanctions(1) semblent bien inadaptées au cas qui nous occupe, et il ne faut céder ni a la passion et ni à la compassion.
- Enfin, nous ne devons pas oublier nos responsabilités d’adultes. Souvent, face aux bêtises des adolescents, nous laissons passer des comportements qui peuvent devenir dramatiques. En voici un parfait exemple.

Jean-Claude Vitran


(1) Vingt ans de prisons pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur mineur de moins de 15 ans.

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