mardi 29 janvier 2008

Une société pas générale du tout

Une banque prend l'eau. Elle portait un nom ambitieux : la "Société Générale". Déjà la bande à Bonnot, l'anarchiste violent des années 1910, s'en prenait à la Société Générale, née en 1864, l'une des "trois vieilles" (avec le Crédit Lyonnais -fondé en 1863- et Paribas -créé en 1872-). Aujourd'hui, "le mécano de la Générale" n'est pas drôle du tout! Rien à voir avec Buster Keaton! C'est un trader de la banque, privé de contremaître, qui s'est mal servi de ses outils! Personne ne s'en est donc pris à cette banque, si ce n'est... elle même!

À vouloir tout couvrir, tout gagner, tout financer, à force de se confondre avec la société générale, on finit par ne plus tout voir, ni tout savoir, et c'est la chute. Débacle générale et tout à fait exemplaire : quand l'économie virtuelle déserte l'économie réelle, elle se gonfle, telle la grenouille de la fable qui, écrivait La Fontaine, " grossit tant et tant qu'elle creva".

L'ennui est qu'il n'y a pas que les bulles spéculatives qui crèvent. Les misérables, au sens où l'entendait Hugo, crèvent aussi, de faim, de froid et de misère, ici, en Europe, un peu moins qu'ailleurs, mais ici aussi... Ah! Que n'avons-nous, en France, dans nos étranges lucarnes, des journalistes ayant la liberté de ton de nos voisins d'Outre-Quiévrain (1)...

(1) Extrait de la chronique de Paul Hermant, de la RTBF.
"Ah, lumpen prolétariat, voilà bien quelque chose qui va mal en bouche, ce qu'ils sont sales, tout de même, les mots du social… On dirait que ces derniers jours, décidément, se chargent de nous donner des leçons d'économie en accéléré."
http://blogrtbf.typepad.com/matin_premiere/2008/01/2901---chroniqu.html.

Jean-Pierre Dacheux

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